J'ai seize ans, un début de tuberculose, quand soudain la guerre éclate. Il fait froid à Paris, la nourriture manque, inquiète pour ma santé, ma mère m'envoie en altitude rejoindre ma tante paternelle qui a épousé un juif et s'est réfugiée à Megève avec ses enfants. Se sentant menacés, beaucoup d'autres s'y cachent. C'est en dansant que je vais faire la connaissance d'un jeune homme qui part rejoindre De Gaulle : Jean Jacques Servan-Schreiber, dix-huit ans. Mais la situation s'aggrave : rafles, dénonciations, arrestations, il faut fuir. C'est après les combats de la Libération que je retrouve par hasard le jeune homme. Je suis guérie, il est vivant, nous voulons nous marier. Aux jeunes embarqués malgré eux dans la tragédie collective, la vie offre parfois des surprises, ainsi celle de se montrer follement romanesque.