En 1977, Philippe Maurice est emprisonné parce que, deux ans plus tôt, il a voulu aider son frère, incarcéré pour trafic de voitures, à s'évader. Ayant tué un policier lors d'un échange de coups de feu, il est condamné à mort le 28 octobre 1980. Gracié par François Mitterrand en mai 1981, il va passer près de vingt-trois ans derrière les barreaux, subissant les humiliations et les souffrances qui sont le lot des prisonniers de droit commun. Il commence des études d'histoire, obtient une licence, prépare une thèse de doctorat, tout en luttant contre la tentation du suicide pendant plusieurs années, tant le milieu carcéral est hostile à son désir de réinsertion. Il parviendra à soutenir sa thèse, pour laquelle il obtiendra les félicitations du jury. Devenu spécialiste d'histoire médiévale en prison, Philippe Maurice a obtenu la liberté conditionnelle en mars 2000. La vie a fini par l'emporter sur la haine. Formidable leçon de courage et d'espoir, voici, plus convaincant et plus fort que toute fiction, le récit d'une renaissance.