Cette histoire d’amour s’ouvre étrangement : une femme, qui prépare un charmant dîner pour fêter son anniversaire de mariage, descend dans sa cave pour y chercher une bouteille de vin. Celle-ci est enveloppée dans un vieux journal où figure une petite annonce – qu’elle lit. Aussitôt, elle remonte chez elle, éteint son four, prend sa voiture, et s’en va... Qu’y avait-il donc dans cette petite annonce ? Pourquoi cette fuite ? On l’apprendra au fil du roman, un très beau et très poignant roman où les saveurs de l’enfance se mêlent au désarroi des adultes... L’héroïne de ce livre arrivera bientôt à Gênes, en Italie. Dans une belle maison, l’attend une femme – et un homme qui, semble-t-il, a perdu la mémoire. A moins qu’il ait choisi de seulement se taire... Flash-back : cet homme (très beau, très poétique) a été, longtemps avant, le « premier amour » de la narratrice. Puis, à la suite d’un épisode qui ne sera révélé qu’à la fin, il a choisi de devenir amnésique. Son épouse, soucieuse de raviver sa mémoire morte, et sachant qu’il avait aimé la narratrice, a fait publier cette petite annonce destinée à confronter son époux à un cher souvenir d’enfance. Cette ruse suffira-t-elle ? Et pourquoi cet homme, béni par la vie, a-t-il ainsi choisi de se murer en lui-même ? Dans ce roman, tissé de passé, et dont l’intrigue est haletante, Véronique Olmi brasse la plupart des thèmes qui lui sont chers : l’amour, la folie, les chansons, la fidélité des sentiments, l’ineffaçable empreinte des premiers émois. Elle atteint, avec ce livre, le sommet de son art romanesque.